Federal Palace of Switzerland

Sent: 25 janvier 2013
From: Caroline Olsen
To: Conseiller fédéral Didier Burkhalter, les services diplomatiques suisses, l’administration suisse et tous ceux qui ont contribué à mon rapatriement en Suisse, l’été dernier
Subject: Amanda est morte

Mes chers compatriotes,
Oui, je suis encore en vie. En très mauvais état mais je peux encore vous parler.

Je vous ai fait confiance, l’été dernier. Ma fille aussi.
Il s’est avéré que vous avez choisi la complicité dans une affaire criminelle. Le temps a parlé.
Depuis l’été dernier, je ne suis pas fière d’être Suisse.

Silvia,
Je ne sais pas si vous dormez encore la nuit. A votre place, j’aurais fait des cauchemars pour le reste de ma vie.
Vous m’avez dit « Je ne suis pas une maman »…
Eh bien, vous avez totalement détruit un enfant, Ma fille. Quelqu’un de bon et de brillant.
L’intuition et l’instinct d’une mère m’ont fait agir, mais il était trop tard. Des dégâts sont irréparables.
La responsabilité vous revient. A vous de la partager avec tous ceux qui ont participé, en particulier Hans-Peter Willi.

Vous devez vous demander ce qui s’est passé au juste en septembre dernier, quand je vous ai eu au téléphone.
Eh bien, Kevin (le gars du «grenier ») a paniqué. Il a enfin réalisé que ce qui se passe est extrêmement grave.
Au moins une personne s’est sentie vraiment concernée.
Par contre ce qu’il a fait, n’était pas brillant. Ne sachant pas quoi faire, il a appelé la police.
C’était très dur sur le coup, mais avec du recul cela servira pour le futur et c’est très bien.
La police est donc maintenant au courant mais… la police était aussi au courant pour Amanda Todd. Amanda est morte quand même.
L’affaire d’Amanda Todd est infiniment plus simple que la mienne. Amanda n’est plus là. Moi, j’y suis encore.
Deuxième point très positif de cette soirée avec la police est que maintenant on ne peut plus me dire que j’invente ou que je suis folle. Ni l’un, ni l’autre. Prouvé. Et c’est parfait pour la suite.

Où nous en sommes ?
Dans une situation d’homicide volontaire que le monde commence à connaître et que beaucoup trop nombreux sont ceux qui la cautionnent.
Dans l’affaire d’Amanda, il fallait trouver le coupable. Dans la mienne, il fait la une.

Eh bien non, je ne changerai pas d’identité et je ne vais pas fuir.
Je resterai moi-même. Morte ou vivante.
J’ai conscience que pour gagner dans cette histoire, il faudra d’abord que ma vie s’arrête. Il faut qu’une vie s’arrête pour que le monde se bouge…
Les médias sont aussi corrompus (vous en avez quelques-uns en copie) que le monde des affaires et… les gouvernements.

L’écrit n’est plus suffisant.
Depuis peu, je m’explique en live.
My TV Channel : http://www.youtube.com/user/ABCmedia360
Cela va prendre un moment de votre temps mais vous êtes tous très concernés.
C’est en français. Spécialement pour vous.

Dans un premier temps, c’est une série de 4 vidéos. L’ordre est important – Partie 1, 2, 3 puis 4.
Deux premières sont déjà là.
La troisième (l’essentiel du sujet) arrive prochainement. (Elle est déjà là.)
La 4ème suivra. Dès que possible.
Mon état de santé s’est très sérieusement aggravé depuis septembre dernier.
Ce n’est plus une vie mais un état de survie qui tient sur un fil.

Cela vous intéresse aussi, très, très directement : Mon été en Suisse…
Verena… c’est elle qui m’a tendu la main quand vous m’avez laissé dans la rue à Zürich, dans votre scénario du rapatriement que personne n’a compris. Sauf que Verena était dans le coup. Le temps a parlé. Le temps parle toujours.

Ne me demandez pas d’accepter que Simonetta Sommaruga fasse de réfugiés syriens sa priorité et que la Suisse permette aux Français (et pas seulement) de piétiner les valeurs d’une nation, au point qu’elle laisse détruire ses propres citoyens et leurs enfants. Ces enfants qui représentent le futur de la Suisse.

Respectueusement votre,
Caroline Olsen, enfin… le peu qui en reste.

P.S. J’ai refusé la nationalité canadienne.